Voici le genre de potins qu'on n'aime pas raconter. C'est une histoire triste comme la chanson du petit âne gris. Il s'agit de celle Naomi, ladyboy à Pattaya.
A vrai dire, je ne connais pas grand chose d'elle. Lorsqu'on m'a montré sa photo avec les logos de ladyboy69.com, ça me disait vaguement quelque chose mais sans plus.
Je ne veux pas jouer au nostalgique, mais c'était l'époque où les ladyboys qui faisaient une vidéo porno avaient du chien. Et du chien, je trouve que Naomi en avait.
Il y a une autre photo que j'ai manquée sur laquelle on la voit prendre la pose de manière bien sensuelle à moitié allongée sur un billard. Ou alors, j'ai mal vu et il s'agit de celle-ci où elle a joué la starlette devant un escalator d'accès à une discothèque dans Walking street tard dans la nuit.
Si je l'avais rencontrée à cette époque, je l'aurais probablement évitée : bien en chair, certes mais j'aime les ladyboys minces voire un peu plus maigres, et puis entre une starlette (à l'aise) et une starfish (étoile de mer en anglais mais aussi une starllette chieuse pour les punters anglais), il n'y a parfois qu'un pas. J'évite aussi les ladyboys qui séduisent un peu trop de client (et par conséquent Pattaya de plus en plus). Ceci dit, je n'aurais certainement pas refusé l'occasion de la tester au lit si l'occasion s'était présentée quand elle était plus jeune.
Puis, elle a quitté Pattaya, peu suivie par ses admirateurs. Il y a 2 ans, elle a annoncé sur son compte facebook qu'elle ne voulait plus faire de rencontre, même avec des types de passage dans sa province. Heureusement (ou malheureusement, je ne sais pas dire), un punter un peu fou, mais plus humain que la moyenne a retrouvé sa trace et l'a rappelée au bon souvenir des autres. Un autre ladyboy a posté (sur son facebook) une capture d'écran d'un vidéochat avec elle au printemps de cette année.
Attention, l'image est dure.
Bien sûr, elle a toujours toutes ses dents malgré son masque de vieillard. On a annoncé qu'elle souffait d'un mal inconnu et qu'elle avait encore besoin d'argent pour ses soins. Personne n'a voulu citer la maladie, tout au plus les dernières infections que son système immunitaire avait laissé passé. Pas de message non plus sur l'absence de mesure préventive. Il n'y a pas que les ladyboys qui cette mentalités. Beaucoup de punters à Pattaya agissent à l'identique : avant d'être contaminé, ce n'est pas la peine et une fois contaminé, c'est trop tard. On peut toujours demandé de l'aide (financière) pour contrer le mauvais coup du destin.
J'ai encore vu une autre photo où on la voit dans son lit d'hôpital, bien entourée de ses amis, un jeune homme (avec une tête de provincial, pas de beau gosse), deux filles et un ladyboy (à moins que ce ne soit l'inverse). Elle est encore plus maigre et on apprend qu'avant d'avoir reçu les sommes escomptées pour ses soins (oui mais quels soin ?), elle s'est éteinte à la fin du mois d'avril.
ça fait mal de voir une si belle jeunesse fauchée par l'imprudence comme ça. Je pense qu'elle avait les moyens de rester sexy comme ladyboy tout en s'approchant de la quarantaine. Espérons que sa mort pourra inciter certains chiens fous à adopter des comportements plus adultes pour le plaisir de toutes et tous et dans le respect de la vie.