Bonjour,
Visiteur occasionnel du forum,
Je me suis inscrit pour répondre à ce message de relation, mariage, vie avec une personne trans et donner mon expérience d'avoir daté une femme trans étudiante pendant presque un an (promis les admins j'irai me présenter tout de suite après !)
Bon, vu qu'il y a du contenu explicite dans mon texte, aucune IA ne veut me le restructurer, fait ch***, donc désolé pour les digressions et le manque de consistance par moments
Aujourd'hui j'ai 27 ans,
Lorsque j'ai débuté les études supérieures il y a presque 10 ans,
Je n'étais pas le plus beau garçon de ma promotion, loin de là. Surtout dans une filière plutôt masculine de 150 têtes, on est assez quelconque, d'autant plus qu'avec mon année d'avance à l'époque et ma petite taille (165cm) je ne sautais pas aux yeux des femmes.
Avant cette période j'ai pu avoir une unique relation avec une femme cis qui a durée six mois, juste après le lycée, mais lorsque l'on ne connaît pas tout ça, les mécanismes psychologiques, la séduction, les sentiments s'emballent très vite et semblent décuplés. Donc un peu (beaucoup) de misère affective et sexuelle comparé à tous les autres qui arrivaient sans problème à avoir ne serait-ce toujours une activité sexuelle régulière pendant le lycée et les études. Pour pallier à ce complexe, je m'étais même offert une escorte le jour de mes 16 ans, c'était très bas de gamme et uniquement avec les moyens du bord, moins de 100€ la passe de 30mn à l'époque je vous laisse imaginer la qualité
. Et c'est finalement une habitude que j'ai conservé, aller chez les escorts plusieurs fois dans l'année, très souvent lorsque le découvert bancaire n'est pas épuisé quand t'es étudiant. Sinon mal en patience pour avoir une relation sexuelle.
Donc, pour en revenir à cette période d'école je n'avais pas énormément de relation sexuelle en étude (zéro même), pourtant la libido était bien présente !
C'est alors que de fil en aiguille, entre ma deuxième et troisième année d'étude loin du cocon, j'ai commencé à explorer davantage que le désir hétérosexuel. Je me suis inscrit sur grindr, ai regardé du contenu "off vanilla" (ashemaletube exemple parfait), un peu tout ça....
Pareil sur Tinder on élargit les options, puisque à l'évidence les filles ne sont pas vraiment intéressées par mon profil, ou du moins je n'apparais jamais....
Et c'est là que tout a commencé...
Une fois qu'on met "intéressés par les mecs et autres", Tinder ce n'est plus le même terrain de jeu pour les average comme moi. On se sent presque désiré dans cette nouvelle jungle, j'ai presque commencé à comprendre ce que les filles disent quand elle parlent de Tinder en disant 1 like = 1 match, avant je ne l'avais jamais vraiment palpé du doigt.
Disons donc que c'était plus par opportunité que j'ai élargi plus que par conviction personnelle de sexualité ou d'orientation. Aujourd'hui je sais que je suis pansexuel (bisexuel pour faire simple)
Et c'est à cette période-là que j'ai finalement matché avec cette personne trans...
Pas une travaileuse du sexe, loin de là, bien une femme transgenre français étudiante d'après sa description, a l'epoque son compte instagram etait shemale.cum un truc sans équivoque comme ça.
Après quelques discussions/small talk j'ai réussi à avoir un date avec cette personne. Le fait qu'elle soit d'origine asiatique a peut-être activé un fantasme inavoué chez moi, alors même que je ne suis pas particulièrement attiré par les personnes de cette origine-là. En vérité je n'ai pas de style particulier, asiatique ou pas.
Je replante le décor, je n'ai à ce jour connu qu'une seule fille avec qui j'ai eu des prélis mais n'a pas eu l'opportunité de coucher ensemble, et sinon j'ai exploré certaines choses en perso comme le plaisir an*l, doigté, mais sans plus, c'était un saut vers un nouveau monde inconnu !!!
Donc le jour J on se voit, on boit quelques verres, on arrive à se séduire c'est aussi la première fois pour moi que j'arrive à rentrer dans un jeu de séduction, on s'embrasse langoureusement dans les WC (c'était tellement bon), on se caresse les parties, puis avant d'aller plus loin j'avais la chance de loger dans un appart sympa à deux pas du bar pour vraiment pas cher (merci Saint-Etienne!), donc nous sommes rentrés chez moi le premier soir, et nous avons eu une première relation ce soir-là.
A l'évidence nous nous suçames bien (l'avantage de connaître son anatomie) et surtout après qu'elle m'ait ordonné de me retourner (j'ai encore sa voix "Retourne-toi, à quatre pattes et mains sur la tête de lit" qui résonne dans ma tête), je ne sais absolument pas ce qui m'attendait, et c'était pour sûr le premier rimjob reçu de ma vie, bien lèvre pulpeuse bien langue bien baveux, je me souviendrai pour toujours de sa langue dans moi, c'était délicieux, une sensation sans pareil pour moi.
Une fois la soirée passée c'est le chat et la souris par sms, je la suis et elle me fuit surtout, mais de mon côté j'étais tellement subjugué par tant de choses, essentiellement sa beauté et notre appétit sexuel montré, que j'ai tout fait pour la revoir une deuxième fois. Je n'étais pas juste intéressé par le sexe, mais également la connaître en tant que personne. Ce sont mêmes des sentiments que j'ai commencé à développer pour elle. Je l'ai aimé de tout mon coeur ! Finalement rien de bien différent qu'avec une femme cis non ?
Cette belle histoire a duré un premier temps de janvier à août 2017. C'était vraiment l'histoire de jeunesse parfaite, on se voit après les cours, une fois chez toi une fois chez moi - surtout chez moi en vérité, parfois on le faisait dehors, c'était vraiment alchimique et explosif. Le sexe était idyllique, toujours surprenant et j'avais jamais autant satisfait ma libido que dans cette relation.
A la base j'étais 100% actif et elle plutôt passive, et avec le temps on a découvert le plaisir versatil, et même si elle a mis du temps à m'ouvrir, après quelques mois elle a pu m'enfoncer dans de très bonnes conditions et découvrir un nouveau plaisir, me défoncer, un de plus !
Néanmoins, Vénus c'est bien mais il faut parfois redescendre sur Terre, le fait qu'elle soit trans a soulevé plusieurs problématiques :
- Très difficile d'en parler autour de soi, que ce soit famille proche, amis, potes, ancienne et future copine, etc etc. En fait je faisais quelques tests en soirée, des débats sur les LGBT pour être plus large (faut pas se griller) pour essayer de tâter le terrain et je me rendais compte que l'essentiel de mon environnement n'était pas favorable à ce type de relation.
Quand on est dedans on a toujours cette illusion que le monde est plus clément et tolérant que ce qu'on pense, mal m'en a pris. Parmi les deux amis de promo à qui j'en ai parlé, bah les deux ont arrêté de me parler quelques mois après que je leur ai annoncé que je sortais avec elle. Ils ont teté de me dissuader en me justifiant que c'est le mal... L'un d'eux était mon coloc, je lui faisais croire au début que c'était une femme pas bien différente des autres, je pensais a l'époque difficile de le cacher beaucoup plus en sachant que, même si elle et moi on se voyait surtout dans le secret de la nuit, j'avais extremement peur qu'ils decouvrent sa condition en discutant avec elle au détour d'une soirée chill ou en trouvant son compte Insta - alors que quand j'y repense, elle se maquillait tellement bien que ça aurait pu passer sans leur dire la vérité. Je lui ai donc dit un jour et c'en était fini de notre relation.
- Pour le boulot et les perspectives de carrière pour elle : j'ai réalisé que c'était super difficile pour elle d'avoir ne serait-ce qu'un job d'été. Le fameux "Vous etes une fille, mais pourquoi il y a marqué H/Homme sur votre pièce d'identité" est un réel frein à l'emploi pour ces personnes. J'espère sincèrement qu'entre 2017 et aujourd'hui ces choses ont changé, malheureusement j'ai bien peur que hormis quelques métiers dans le spectacle et l'audiovisuel, de nombreux postes, dont ceux à responsabilité, sont d'ores et déjà KO pour les trans. Dans l'echelle des discriminations, c'est pire qu'être une femme, pire qu'être immigré, pire que tout. Il se trouve qu'elle cumulait tout ça, bien que née en France. Alors évidemment ce n'etait pas une cheval de course de la fac bien qu'elle ait eu son bac à l'aise, peut-être que c'aurait étét différent autrement, mais difficile de se motiver quand tu sais d'avance que les dés sont super pipés pour toi.
- Toujours obligé de vivre avec elle dans le secret pour les raisons que vous imaginez, on est toujours sur le qui-vive, surtout quand on est dans une petite ville ou tout le monde se connait, on regarde à droite à gauche quand on sort si on ne croise personne.... à long terme ce n'est pas tenable.
Toujours est-il que vu les conséquences et les proportions que ç'a pris - j'ai perdu 2 amis, j'aurais mieux fait de ne jamais en parler, même si cela demande un effort de tous les instants pour être discret. Paraît que les pervers narcissiques savent faire, moi ça m'épuise
- Pas une problématique en soi, mais disons que le niveau d'interlocution de ses amies n'était pas dingue, pas mal de junkies aussi, je dis pas que c'est la norme pour tous les trans, mais ça peut être une tendance vu que ce sont plutôt les milieux artistes/activistes que j'ai eu l'occasion de fréquenter avec elle.
Finalement la relation physique s'est plus ou moins terminé en aout lorsque je suis parti en études à l'étranger un an, c'était un vrai crève coeur car je l'aimais énormément, au dela du sexe pur.... ça m'a même bloqué pour avoir certaines relations là-bas, alors même qu'on était officiellement en relation libre chacun de notre côté jusqu'à mon retour en France. Au final j'ai surtout couché avec des trans grâce à Grindr pour me rappeler d'elle, mais n'ai pas pu conclure avec des femmes cis, il est possible que l'avoir dans ma tête m'ait bloqué.
A mon retour en France, je l'ai revu, mais la distance ( Paris Lyon) faisant que je ne pouvais plus la combler, c'est elle qui a décidé de me quitter quelques mois après, alors que la relation à distance depuis lors me convenait parfaitement bien puisque je m'y étais habitué même à l'étranger. J'aimais bien la revoir, puis faire nos affaires, toujours un plaisir.
Et vous savez, depuis, j'ai aussi rencontré régulièrement quelques escorts, mais il m'arrive très fréquemment de penser à nos ébats, à l'heure d'aujourd'hui je dirais que c'est surtout ça qui me manque. Avec une femme cis, je trouve que c'est différent, et ce même si celle-ci acceptait de mettre un strap et nous culbuter (jamais fait d'ailleurs).
Voilà pour mon histoire,
Si je transpose jusqu'au mariage, qui était la question d'origine, je pense que cela dépend essentiellement de votre environnement et de l'importance que vous donnez au regard des gens.
Si vous n'en avez strictement rien à faire,
Et je précise que le dire est totalement autre chose que vivre pour de vrai l'indifférence totale du qu'en dira-t-on,
Alors c'est éventuellement possible pour vous, mais sachez que la vie sera très différente. Moi perso je croyais que le regarde des gens m'importait peu mais la réalité vous rattrape vite. Beaucoup de vos connaissances et amis peuvent peu à peu vous lâcher émotionnellement car vous ne leur ressemblez pas. Les gens ont beau dire "je m'en branle des gays des trans etc ils font ce qu'ils veulent ça me regarde pas", néanmoins quand c'est le cas pour quelqu'un qu'ils connaissent, ça les laisse rarement indifférent. Pour certains d'entre eux ça ne changera pas grand chose, mais pour le commun.... vous ne leur ressemblez plus donc ça fait une raison de plus de se zapper mutuellement.
Au dela de la partie amie, votre moitié aura également du mal à trouver un job, hormis à la rigueur en resto asiat ou bar LGBT friendly. Le problème étant, le plafond salarial que j'évoquais, à savoir impossible de monter en carrière à des postes de responsabilité, donc quelle est l'une des issues lucratives pour une femme transgenre.... vous le savez tous et c'est malheureusement une des raisons pour laquelle c'est si tentant pour elles de tomber dedans.
La vraie question, c'est est-ce que vivre avec une trans "pour la vie" vaut vraiment le coup vs une relation plus traditionnelle et prendre des coups à droite à gauche par moment (sans se faire griller si c'est pas prévu dans le contrat, c'est mieux
), difficile à dire. Pour moi vivre avec une trans "coûte" plus que ce que ça n'apporte, c'est mon avis personnel compte tenu de mon expérience.