Galliam a écrit : je vais conserver le distingo qu'a fait philgatsby entre transexuelle et shemale, parce qu'il est capital.
En fait, ce n'est pas moi qui fais le distingo. Je me suis contenté de reprendre cequi me semble être le seul leitmotiv de ce forum (hormis bien sûr leurs soucis de changement de sexe et d'identité). Je pense plutôt qu'il y a une multitude d'états depuis le travelo letemps d'une soirée déconne au travesti vivant socialement au féminin et de ce dernier travesti à la transexuelle "post-op", sachant que la plus féminine des "post-op" ne sera jamais une femme avec des ovaires et j'ai rarement entendu ou vu des transexuelles exprimer le désir féminin de maternité.
Comme tu le fais si bien remarquer, les transexuelles répondent aussi à une typologie: shemales, bonecas du Brésil, ladyboys (à ma connaissance les ladyboys thaïlandais sont des garçons élevés comme des filles et je n'est pas entendu parler de traitements hormonaux),
faa fafin (enfants du sexe masculin élevés comme des filles à Tahiti, j'ignore l'orthographe exacte), "chix with dix", inscrites à escualita etc ...
Il y a aussi des vérités qui dérangent sur itrans. L'un(e) des inscrit(e)s bien avancées dans son parcours montre sa photo: rien à voir avec les dernières nouveautés de transgirls. La même personne raconte ailleurs comment il/elle a été un enfant victime d'un père pédophile. Est-ce que ceci vaut la peine de réaliser tout un parcours ? C'est sa vie et c'est son vécu.
Je pense aussi à des transexuelles rencontrées par le tchat ou par annonce d'escorts. Toutes défendent ou prétendent avoir "toujours" été dans la peau d'une fille. Comment un psy peut-il en "juger" (il y a un syndrome précis avec des spécialistes de ce syndrome) alors que la base de la psychiatrie consiste à avancer que 2 jumeaux génétiquement identiques et ayant une expérience identique des memes évènements n'ont pas le même vécu, cela interpelle. Je ne prends pas partie, je prends chaque cas avec ses contradictions avec une prétendue règle.
Enfin, dans la prostitution, il y a celles qui arrêtent quand elles ont atteint l'objectif financier recherché: se payer l'ultime opération. Mais c'est vrai que la prostitution entraine des séquelles psychologiques pour les trans comme les filles et les hommes dont la dépendance à l'argent et la confusion argent-sentiments. Je me suis aussi fait la réflexion que l'opération ultime entraine une autre conséquence: l'abblation de sexe qu'il soit masculin ou féminin donc l'abblation du siège du désir sexuel. C'est en cela que les shemales sont intéressantes: même passives leur désir "féminin" est dans leur physiologie masculine.
Mais finalement, on ne peut qu'observer les transexuelles avec chaque cas qui est particulier. Pousser le raisonnement trop loin, c'est non seulement se tromper sur un phénomème psychologique qu'on ne comprends pas. Je me méfie également des jugements sur leur exclusion de la société. Les transexuelles sont plus facilement acceptées en Allemagne mais elles pratiquent aussi la prostitution. Sur itrans, les transexuelles françaises rêventdes ladyboys thaïlandais mais elles ne voient pas que beaucoup se prostituent mais aussi que la qualité de ladyboy est considèré comme un chatiment pour récupérer quelque faute dans une vie antérieure. De même, les ladyboys Philippins ont très probablement une autre origine et un autre parcours.
Finalement, je préferre réduire toutes ces questions à une seule: s'il y a désir mutuel (même forcé d'un coté par l'argent), il y a rencontre et on fait en sorte que celle ci soit positive pour les deux. Si les transexuelles ne me plaisaient pas, je me priverait de leur présence.