choxxxz a écrit :ruben a écrit :
et les légions de fonctionnaires (5 millions au total) qui sont pour la plupart dans les bureaux, on appelle ça des bureaucrates, qui édictent des règlements et des normes iniques qui bloquent toute initiative en France,, qui pompent une grande partie de nos impôts qui n'est pas affecté sur le terrain, et qui empêchent notre pays de sortir par le haut de cette crise interminable.
J'aimerais bien savoir comment tu peux dire que plus de 50% (i.e. "la plupart") des fonctionnaires sont "des bureaucrates, qui édictent des règlements et des normes iniques".
Des chiffres sont là :
https://www.insee.fr/fr/statistiques/36 ... #consulter
Et ceux qui sont susceptibles de pondre des règlements sont en bleu.
Parce que par exemple les instits, enseignants-chercheurs et les flics, sont pas près d'édicter quoique ce soit, et c'est bien ça le problème.
Quand à l'article d'Éric Verhaeghe, il ne vaut pas grand chose, franchement. Il renvoit à d'autres articles, dont il est l'auteur de préférence, et emet une thèse "la santé à trop de fric, mais ce fric s'évapore dans l'organisation". Le jour où il parlera de masses salariales, peut être ça pourrait être un argument, car dans cet article il y en a aucun.
Ses articles sont à la hauteur de ce que sa société Cosmico promeut : des fariboles
C'est bien beau d'être ultra libéral, mais faut autre chose que des belles phrases pour convaincre le lecteur.
Blabblabla
Les fonctionnaires dont je parle sont des bureaucrates. Donc des gens pas sur le terrain qui contrôlent, gèrent, autorisent, interdisent, etc. les fonctionnaires des services publics de terrain, on en a une illustration flagrante pdt ce confinement avec tout un tas d'acteurs de terrain qui sont empêchés par l'administration parce que "pas aux normes" (ex. des labo vétérinaires qui peuvent tester en masse, bcp plus que les labos classiques), ou ce directeur d'ARS Est qui vient de se faire limoger car il affirmait continuer à appliquer stupidement le programme de dégraissage de l'hôpital, c'est sûr qu'il ne va pas dégraisser dans son agence. Que l'auteur soit libéral, évidemment, c'est un journal libéral. Et Libéral = liberté, le contraire de notre état qui veut tout contrôler, et le fait mal, pour très cher. On est revenu à l'Ancien Régime, du temps de la monarchie absolue, où il fallait une autorisation royale pour entreprendre quelque chose.
Ce schéma nous montre que les acteurs de terrain sont confinés derrière une myriade d'agences, qui filtrent, contrôlent, gèrent, censurent, et des acteurs de terrain de la santé se plaignent de ce contrôle et de cette gestion. Et tous ces gens qui contrôlent, il faut les payer, et ils sont plutôt cadres A ou B que simples fonctionnaires C, donc ils coûtent cher et puisqu'ils peuvent télétravailler, ça prouve qu'ils ne ont pas fondamentalement utiles. La médecine n'est pas une activité qui s'exerce à la maison.
Les agriculteurs se plaignent aussi de cette sur-administration, ils peuvent aussi parler (en mal) des fonctionnaires du ministère de l'agriculture. Je connais bien des gens dans toutes ces catégories, et ils m'en parlent. L'éducation nationale, j'y ai bossé il y a 25 ans, c'est pareil : trop de gens payés pour ne pas être devant les élèves et personne pour prendre ses reposnabilités.
Les allemands ont bcp privatisé leur système de santé depuis Schröder (scénario cauchemardesque en France), et ça fonctionne manifestement mieux, ils ont plus de moyens, plus d'équipements, gèrent bien mieux cette crise, cherchez l'erreur.
Tu es contre le libéralisme et tu veux plus d'état : ok, ça coûtera plus cher et ça ne sera pas plus efficace, la preuve aujourd'hui puisque nous sommes le pays qui consacrons le plus de moyens en services publics, et tous les fonctionnaires de terrain se plaignent du "manque de moyens". Tu pourrais piquer tout le pognon de Bernard Arnault, soit 10% des aides sociales annuelles en France, ça ne changera rien sinon mettre quelques dizaines de milliers de personnes au chômage, donc un coût supplémentaire à la collectivité.
Tu es peut-être un de ces fonctionnaires, après tout, quand je te lis, ça me donne cette impression. Moi je suis à mon compte, je paye le maximum, le service public est mal rendu, et je ne travaille plus à cause de l'incurie de notre état. Donc merci ! Et ne compte pas sûr moi pour en rajouter au pot commun, mes caisses sont déjà vides.